De la sueur, des sensations, de la communication
Bien sûr, le cheval nous apporte un formidable sentiment de liberté et de communion avec la nature. Mais il enseigne aussi la modestie, la rigueur et la persévérance. C’est ce que j’ai pu apprendre en assistant il y a quelques semaines à une séance de dressage de cheval avec Marie et Chronos. Rien de commun avec l’aérobic, le cyclisme ou toute autre activité sportive : monter à cheval, c’est se confronter à un être vivant, un autre. Et, avec cet animal si réceptif, impossible de tricher. J’ai vécu une belle leçon de vie cet après-midi-là, pleine de bienveillance et de beauté.
D’abord, il y a les sens : le regard, le toucher sont au rendez-vous. A cheval, les sensations s’enchaînent : le pas – l’allure la plus sécurisante – berce, tandis que le galop grise. La relation avec le cheval rappelle le corps, qui vibre, qui ressent.
Chronos est une crème. Pourtant ce n’est pas qu’une gentille bête dont Marie obtient la docilité par des bisous ou des carottes, ni une machine qui obéit à la commande. Il possède une forte personnalité et sa puissance lui permet de la désarçonner s’il le souhaite (et pour l’anecdote, cela a failli se produire cet après-midi).
Pour rester en selle, elle a dû s’initier à la technique équestre, qui est avant tout un langage corporel destiné à établir la communication entre le cavalier et sa monture. Pour l’aider dans ses entraînements et lui donner de précieux conseils, Christelle sa maman est là, elle qui est également versée dans l’art équestre. Avec son entraîneur, Séverine Vanhamme, elle travaille à produire un effet ; chaque action de ses mains et de ses jambes doit être effectuée selon des règles précises, dans le plus grand calme, sans geste superflu. Des heures d’entraînement qui paient car le résultat est bien visible.
Merci à Christelle, Marie et Chronos pour leur patience et à Séverine Vanhamme de m’avoir ouvert les portes du manège.